Église Saint-Évroult (Agon-Coutainville)
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L'église Saint-Évroult d'Agon est un édifice catholique de la Manche situé à Agon-Coutainville.
Dédiée à saint Évroult, elle relève, pour le culte, de la paroisse Saint-Paul centrée à Agon-Coutainville.
Description
Elle est située sur l'emplacement probable d'un ancien prieuré dédié à Saint Évroult [1].
La nef de l'église paroissiale est construite à partir du Xe ou XIe siècle et aurait servi de chapelle aux moines de Saint-Evroult [1]. Les changements subis par l'église ont enlevé son caractère primitif. Sur le mur septentrional, issu de la première construction, les pierres sont déposées en arêtes de poisson [1]. Le chœur polygonal est de l'époque du gothique flamboyant.
Le clocher à toit en bâtière est posé sur une tour carrée percée de meurtrières qui permettaient de placer des mousquets et des petits canons. De 1517 à 1781 l'église a servi de « guet de la mer » . À une époque, peint en blanc [1], il a aussi servi d'amer aux marins [2]. Cette fonction d'amer lui vaut son enduit à la chaux très blanc, probablement depuis le XVe siècle[3].
Du sommet de cette tour, la vue est splendide. On découvre la côte de Carteret, Jersey, les îles Chausey, les côtes de Bretagne, Granville, la Cathédrale de Coutances [1].
La cure était à la présentation du chanoine prebendé d'Agon et du prieur de Saint-Laud de Rouen, alternativement. Le curé payait une décime de cinquante livres [4].
Après les dégâts de la Seconde Guerre mondiale, Paul Bony réalise en 1963, trois vitraux et un oculus dans le baptistère [5]. Le baptistère est visible sur la photographie en noir et blanc ci contre : il s'agit du petit bâtiment accolé au flanc sud du chœur[3].
Mobilier
L'église abrite notamment des objets inscrits monuments historiques :
- les fonts baptismaux en marbre (19e s.)
- les statues d'une Vierge douloureuse (17e s.), de saint Jean l'évangéliste (17e s.), de saint Évroult (16e s.)
- un cadran solaire (17e s.)
Saint Évroult (16e s.), est invoqué ici pour guérir les enfants « noués » (dont la croissance est arrêtée) ; les mères disent une neuvaine et adressent leurs demandes de messes sur un cahier ou par courrier [6].
Les verrières du 19e siècle sont également inscrites ; y figurent saint Évroult abbé, Notre-Dame-des-Victoires, saint Michel archange terrassant le dragon, saint François de Sales, saint Léon le Grand pape, l'adoration des mages, saint Clément pape et patron des marins, saint Antoine de Padoue, la Vierge à l'enfant, saint Senier, l'Apparition du Sacré-Cœur à sainte Marguerite-Marie Alacoque.
Situation
Notes et références
- ↑ 1,0 1,1 1,2 1,3 et 1,4 « L'église d'Agon », site web de la paroisse Saint-Paul d'Agon-Coutainville, consulté le 22 mai 2018.
- ↑ Le Petit Futé Manche 2010, 2009.
- ↑ 3,0 et 3,1 Fondation La sauvegarde de l'art français (lire en ligne).
- ↑ Abbé Lecanu, Histoire du diocèse de Coutances et Avranches depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours, volume 2, Impr. de Salettes, 1878.
- ↑ Inventaire du patrimoine de la Reconstruction dans la Manche], Conseil général de la Manche, Conservation des antiquités et objets d’art, 2011 (lire en ligne).
- ↑ Hippolyte Gancel, A l'aube de l'an 2000, les saints qui guérissent en Normandie, éd. Ouest-France, 1998, p. 107.