Actions

Édouard Lebas

De Wikimanche

Édouard Lebas.

Édouard Augustin Lebas, né à Octeville le 18 novembre 1897 [1] et mort à Carteret le 4 juillet 1975 [2], est un homme politique de la Manche, enseignant de profession.

Il est préfet de la Manche de novembre 1944 à mai 1946 et d'août 1946 à septembre 1952.

Il est député de la Manche du 30 novembre 1958 au 9 octobre 1962.

Biographie

Universitaire de formation et professeur agrégé en histoire-géographie, il est en poste à Caen (Calvados), puis censeur à Cherbourg et Angers (Maine-et-Loire) [3]. De retour à Caen, il s'engage dans la résistance dans le Calvados.

À la Libération, il est nommé représentant du général de Gaulle dans la Manche le 11 juillet 1944 [3], en poste à Lengronne avant d'installer ses bureaux à l'École normale d'institutrices à Coutances. Surnommé « le préfet des ruines », en référence aux ravages subis par le département lors de la Bataille de Normandie et aux premières opérations de reconstruction qu'il lance, il reste en poste jusqu'en octobre 1952 [4], hormis une parenthèse éphémère comme préfet de l'Orne entre le 25 mai et le 1er août 1946.

Avec le général de Gaulle, en 1945.

En 1958, candidat gaulliste aux élections législatives dans la troisième circonscription de la Manche, il bat difficilement Étienne Fauvel au second tour [3]. Il siège comme non inscrit à l'Assemblée nationale entre novembre 1958 et 1962. Il est alors à l'inspection générale de l'administration au ministère de l'Intérieur. De nouveau candidat aux législatives de 1962, il est largement battu par Henri Baudouin, ne recueillant que 17 % des voix.

Partisan de l'Algérie française, il s'oppose à de Gaulle et mène une carrière politique très droitière [5]. Il vote la motion de censure du 5 octobre 1962 et prône le non au référendum du 28 octobre 1962 sur l'élection du président de la République au suffrage universel. Le 17 mars 1963, il écrit dans Combat : « Nous vivons depuis mai 1958 sur la plus grande duperie de l'histoire et depuis octobre 1962 sur la plus grande imposture. La cause du mal c'est la volonté tenace, bien que supérieurement camouflée, du général de Gaulle. Il faut donc dénoncer à la masse, sans subterfuges et sans faux-fuyants, le responsable du mal dont meurent la République et la Liberté » [6].

Il tente de retrouver un siège de député à Paris lors des élections législatives de mars 1967, dans la {(15e}} circonscription (Montparnasse). Mais il est sévèrement battu dès le premier tour, n'arrivant qu'en troisième position avec seulement 15,58 des voix .

Il se retire de la vie politique et se consacre à l'écriture dans sa maison de [[Carteret, où il meurt âgé de 77 ans. Il est inhumé à Carteret.

Ouvrages

  • Le Champ de bataille de la libération, 1946
  • Quand le soleil s'éteint, 1946
  • Putpoule, 1971
  • Monsieur de La Cordillère, 1971
  • Les Fossoyeurs du soir, 1973
  • Les Amitiés dangereuses, 1975

Il a également écrit la préface de deux livres de Guillaume Lecadet : La Guerre dans le Cotentin : Montebourg dans la bataille (1945) et Le Versailles normand aux heures tragiques (1947).

Distinctions

  • Chevalier de la Légion d'honneur
  • Chevalier de l'Ordre national du mérite
  • Croix de combattant volontaire de la Résistance
  • Croix du combattant
  • Médaille de la Liberté
  • Commandeur de l'Ordre du Ouissam alaouite
  • Medal of Freedom

Notes et références

  1. « Fichier des personnes décédées », data.gouv.fr, Insee, année 1975.
  2. «  Acte de décès n° 31 - État-civil de Barneville-Carteret - Fichier des personnes décédées », data.gouv.fr, Insee, année 1975.
  3. 3,0 3,1 et 3,2 La Manche Libre, 16 février 1986.
  4. « Les adieux de la Résistance à M. Lebas, préfet de la Manche », Ouest-France, 3 novembre 1952.
  5. Dictionnaire des personnages remarquables de la Manche.
  6. Offense au chef de l'État, Nouvelles éditions latines, 1964, p. 162.

Liens internes

Lien externe